Comment ne pas voir venir la révolte en Haïti quand on apprend que les prix ont augmentés de 50% depuis Juillet.. Haïti est un des trois pays dans les Amériques où la famine règne.
Pays de catastrophe. Je ne reviendrais pas sur le tremblement de terre qui est toujours d’actualité pour ceux qui vivent encore sous les tentes (300.000 personnes)
Alors que l’année 2011-12 avait déjà connu une mauvaise récolte et une baisse importante de la production, en mai et juin 2012 , a suivi une période de sécheresse puis fin Août 2012 ce fut l'ouragan Isaac qui en dévastant les cultures à travers Haïti avait fait qu'il n'y avait plus de produits alimentaires sur les marchés. Le village des Abricots avait eu moins de dégâts que les autres régions et les photos des jardins présentées lors de l’AG nous montraient de belles cultures prometteuses. Depuis que le cyclone Sandy est passé, il ne reste rien. .
L'état d'Haïti est considéré comme «extrêmement alarmant», avec 57% de la population sous-alimentée et 18,9% des enfants de moins de 5 ans trop petits en podis et taille pour les normes de l’OMS, et un taux de mortalité de 16,5% dans ce groupe
En 2008, les prix avaient engendré des émeutes à travers le monde, notamment en Haïti.Les Haïtiens préviennent par des slogans et des manifestations qu’ils n’en peuvent plus
Haïti est devenu dépendant des importations, Le riz importé est moins cher que celui récolté ! La production de maïs,de poulet, le porc et le sucre en Haïti ont tous chuté abruptement au cours des 20 dernières années, écrasée par les importations. En quelques années, un pays qui avait produit plus de 80% du riz qu'il consommait, se trouve à importer plus de 80% de ses besoins . Ces importations, souvent déjà subventionnées bénéficient en plus, cadeau des gouvernements successifs haitiens de seulement 3% de frais de douanes, alors que dans les Caraïbes ils varient entre 20 et 26 %, afin de protéger les producteurs locaux et leur travail.
Le gouvernement haïtien en 2012, a alloué un budget national d’à peine 6% pour cette branche qui emploie plus de 50% de la population active en Haïti
L'absence généralisée de moyens de séchage , transformation, stockage, de distribution ou transport signifie qu'à un moment donné 20-40% des récoltes seront perdues avant d'atteindre le marché. VSF a acheté dés le début de son action (1996) sur le village des Abricots trois 3 silos à grains, afin de lutter contre ce problème de destruction des semences par les rats . Il en faudrait des milliers à travers le pays.
Que dire des dépenses étrangères d'aide au développement car elles ont été encore pire, avec pour l'agriculture un total sur cinq années (qui se terminaient en 2005), d' un misérable 2,5% alors que la Banque mondiale, disait que c’était "de loin l'activité la plus importante sociale et économique en Haïti. "
Il ne faudrait pas que l'agriculture nécessaire pour nourrir la population d’Haïti se transforme en une agriculture pour biocarburants, (jatropha, Voir sur youtube, le villages des suicidés plus de 1000 cette année
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=s4Ko-tmDHiU#!) ou avec des cultures venant de graines contenant des OGM, qui rendent stériles les sols )
Avoir de l'argent, en travaillant sans cesse, pour les autres, pour pouvoir acheter, en dollars les produits alimentaires importés, en quantité misérable est complètement absurde ? Arbres à pain contre biocarburants ? Sauf que l’un ne permet pas de nourrir l'autre! Les travailleurs pauvres resteront pauvres et ils auront le droit de mourir de faim. Et quand les pauvres ne seront plus là pour faire rouler NOS voitures ?
Mais comment investir quand les microcrédits nécessaires pour acheter des houes, des semences, ou autre matériel peut aller jusqu’à 50%
Le peu de terre que, possède près d' un million d’ Haïtiens se trouve sous forme de petites parcelles souvent dispersées, elles-mêmes appartenant à plusieurs propriétaires ce qui les oblige à des heures de trajets et à de pauvres rendements.
La persévérance des petits agriculteurs haïtiens qui continuent de planter sur n’importe quel terrain plus ou moins en pente, dans des coins incroyables est à respecter. Il faut aussi penser et c'est énorme, à une perte d' arbres (couverture forestière2%) et de végétation, de 37 millions de tonnes de terre arable, soit l'équivalent de 12.000 hectares de terres arables, /an .Tout va à la mer qui se colore en brun foncé
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Dans la vallée de Caracol : A lire sur http://www.ayitikaleje.org/11_7_fr
sur les riches terres agricoles, dans le nord d'Haïti , trois cents agriculteurs ont perdu leurs terres et leurs moyens de subsistance Avec une hâte indécente, Bill Clinton qui n'avait même pas pris la peine de faire l'évaluation de l'impact environnemental a réussi, pour des salaires de misère , à faire construire un gigantesque complexe d’assemblage de 178m $ en usine. Cette baie, qui abrite une des dernières forêts de mangrove, ainsi que le récif corallien le plus long du pays, a fait l’objet de nombreuses études internationales et fait partie de plusieurs projets pour placer cette zone sous protection, selon des documents disponibles et ouverts au public
Rappel: Le pire épisode qu’à connu les zones rurales en Haïti depuis l'indépendance est du à l’USAID en Haïti et a son le programme d'éradication du cochon noir au début des années 1980, afin de prévenir une éventuelle épidémie de peste porcine africaine, alors qu’il n’y avait aucun cas, l'industrie porcine américaine c’est ainsi développer
Quand est-ce que les organisations de solidarités se mettront au service des pays et non pas prendre des décisions à leur place. Elles veulent aider alors actions et budgets prévisionnels doivent être programmé avec eux,et répondre à leur besoins non aux notres!
Nous demandons à nos étudiants de devenir les acteurs dans la reconstruction de leur pays, mais après plus de 200 ans de gestion basée sur la corruption, de dilapidation, de prédation de l’Etat ils devront se battre pour trouver leur place, mais avec l'éducation il faut garder espoir, ils sont bien ces jeunes.
Bon courage à toute cette jeunesse qui aspire à ce qu’ont nos enfants.
MMadeleine